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Du noir mais pas que
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30 avril 2008

Sous les vents de Neptune - Fred Vargas

513P959PZVLSous les vents de Neptune, Fred Vargas, ed. Viviane Hamy, 2004

Un criss de bon rompol

Aaah, le plaisir d'ouvrir un Vargas... On savoure d'avance l'ambiance si particulière qu'on va y trouver.

Pourtant, mon premier contact avec un Fred Vargas avait été plutôt décevant. C'était Un peu plus loin sur la droite, et je n'avais pas aimé : trop plat-plat, trop linéaire à mon goût (il faut dire à ma décharge que je sortais d'American Death Trip, d'Ellroy, et qu'à côté, beaucoup de choses sont plat-plat et linéaires).

Puis, comme beaucoup d'autres, je suis devenu un fan : Ceux qui vont mourir te saluent, Debout les morts, l'Homme à l'envers, et tous les autres, m'ont emballé.

Moi, j'aime les bouquins de Fred Vargas pour leur ambiance, comme j'ai déjà dit. Il y a une pâte Fred Vargas.

D'abord, la violence est rare dans ses livres. Bien sûr, il y a ce qu'il faut de macchabées pour justifier les enquêtes (parce que sans enquête, hein, un roman policier...). Mais pas de scène d'ultra-violence, de descriptions minutieuses de tortures raffinées, de fusillades façon John Woo. Ça se rapprocherait plus du polar d'avant le néo-polar, quoi. Un peu à la Gaston Leroux, ou à la Agatha Christie. Mais pas cucul la praline.

Pour tenir son lecteur en haleine, notre archéologue-écrivaine compte sur la plus simple des recettes : une très bonne intrigue. Je mets quiconque au défi d'anticiper sur le dénouement d'une de ses histoires, tant c'est foutrement compliqué, presque érudit. Et des dialogues bien ciselés, un amour du langage et du parler, populaire, régional ou générationnel.

Mais le plus grand plaisir, peut-être, vient des personnages. Tous atypiques, décalés, sur leur propre orbite, et pourtant pleins d'humanité, de chaleur, avec un effet "tribu", un peu comme dans les bouquins de Pennac.

Sous les vents de Neptune rassemble tous ces éléments.

Le commissaire Adamsberg ne tourne pas rond. Lui le rêveur, le flegmatique, le voilà qui s'emporte et manque de dérouiller un collègue. La faute à quoi ? A un motif récurrent : trois points rouges, parfaitement alignés. La vision répétée de ce signe va le renvoyer vers un passé douloureux, un drame qu'il porte en lui depuis son enfance pyrénéenne. Et réveiller un fantôme. Un fantôme tueur.
C'est à l'occasion d'un voyage d'étude au Québec que tout va basculer pour Adamsberg. Une nuit de cuite, un trou de mémoire et le voici accusé du meurtre d'une jeune femme. Le pire, c'est qu'il n'est même pas convaincu de sa propre innocence...

Avec Camille en embuscade, l'éternel amour compliqué, et son bébé tout neuf...

Pour l'épauler dans cette tempête, son capitaine Danglard, toujours fidèle, toujours un verre à portée de main, la vieille Clémentine au bon sens rassérénant et à la cuisine solide, Josette, une "hackeuse" septuagénaire, un "coch" (flic) québécois au verbe savoureux (un esti de chum, çui-ci), et la Retancourt, forte femme qui pour lui se fera pylône.

Un Vargas qui tient toutes ses promesses, quoi !

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