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Du noir mais pas que
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Du noir mais pas que
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11 septembre 2008

Quand ça veut pas...

Pas de post depuis 10 bons jours, la reprise est difficile... Outre le fait que ma vie perso entre dans une phase de... changements, j'ai surtout du mal à trouver un bouquin qui me donne vraiment ENVIE. Bon, bien sûr, il y a ceux dont parlent les autres blogs (dont le très très recommandable Actu du noir, bienzûre), mais de temps en temps, on aime bien se laisser un peu guider par le hasard dans les rayons des libraires, ou l'instinct, ou se laisser avoir par une couverture accrocheuse...
Et des fois, ça fait flop.
Là, c'est ça.

Palahniuk_berceuseD'abord Berceuse, de Chuck Palahniuk, au bandeau accrocheur "ATTENTION CE LIVRE PEUT TUER"... Ah, non, garanti ! Ça tue pas grand chose... Pourtant j'ai beaucoup aimé Choke, Survivant, et les petits textes du Festival de la couille et autres histoires vraies. Et Fight Club (au cinéma), dont je n'ai PAS pensé que c'est un film facho. Il a un style, Palahniuk. On le reconnaît dès la troisième ligne. Il a sa marque de fabrique.

Justement, c'est peut-être ce qui m'a gêné dans celui-ci : l'impression de lire pour la troisième fois Choke (ou Survivant...). Le héros complètement décalé, limite sociopathe et son regard hyper lucide et sans espoir mais plein d'humour noir sur le monde de fous dans lequel on vit (j'ai évité les tirets pour ne pas trop alourdir, mais le cœur y est). Regard distillé à coup de phrases courtes, données brutes sur (au choix) : le temps que met un corps à se décomposer (et les gaz qu'il dégage), le nombre de litres d'héroïne frelatée que les Etats-Uniens s'injectent dans les veines à chaque seconde qui passe, les mécanismes qui conduisent à l'éclatement d'un crâne lorsqu'il est soumis à une pression mécanique bilatérale majeure, etc.
Mais là, je n'ai pas marché : le truc de l'histoire c'est une comptine qui tue. Qui tue des gens. Même si on ne  fait que la penser... Hum.  Voilà, de la sorcellerie, quoi. Alors, évidemment, personne n'y croit puisque la sorcellerie ça n'existe pas, mais en fait, là, si, et patati et patata.
Laissé tombé à la moitié. Malgré tout, j'ai éclaté de rire plus d'une fois. Il sait quand même être foutrement drôle et incisif, le bougre.

Beigbeder_99fAprès, je me suis lancé dans 99F de Beigbeder. En retard sur la vague, je sais. Mais je m'étais poilé comme un bossu devant le film de Jan Kounen, avec Jean Dujardin. Adaptation fidèle du bouquin (on y retrouve des citations entières), avec créativité cinématographique en plus. De toute façon, Beigbeder est insupportable : l'archétype du bobo branchouille qui dit qu'il dénonce tout en disant qu'en fait il est dans le système et qu'il n'y a pas le choix mais que si, il garde un regard décalé, mais que... Bref. Et puis cette accumulation de références pseudo-second  degré aux marques de fringues, aux architectes à la mode, aux designers tendance (et déjà ringards j'imagine), ça pue trop fort son Rive Gauche (d'Yves Saint-Laurent).

Laissé tombé au tiers. Malgré tout, j'ai éclaté de rire plus d'une fois. Il sait quand même être foutrement drôle et incisif, le bougre.

Heureusement, j'ai retrouvé il y a peu le plaisir du bouquin le soir au lit (ou pas) avec Bienvenue au club, de Jonathan Coe (bientôt sur votre écran ici même, si pas la flemme et pas trop la tête ailleurs).

Entre-temps, le vrai plaisir je l'ai trouvé devant mon écran.

En regardant.

Des séries.
Et des films.

californicationD'abord Californication. Où David Duchovny joue un écrivain en panne d'inspiration depuis que sa copine l'a plaqué et qui dérive de bourbons en coucheries, promenant son regard ironique, provo et férocement marrant sur le microcosme branchouille de la Cité des Anges. Sympa tout plein. Juste un peu gonflant (rarement) à cause de dialogues parfois un peu trop bien ficelés, d'un léger trop-plein de répliques qui tuent, surtout quand elles sortent de la bouche d'une gamine de 12 ans (sa fille, forcément trop-chou-et-trop-éveilléetrop-chou-et-trop-éveillée).

Generation_killPuis Generation Kill, chronique sans (trop de) complaisance ni manichéisme de l'invasion de l'Irak vue à travers le parcours d'un bataillon d'élite des Marines. Presque un document (puisque c'est tiré du récit d'un reporter embarqué avec... un bataillon d'élite des Marines pendant l'invasion de l'Irak en 2003).

Où l'on voit que faire la guerre, c'est (surtout) attendre, faire une chose puis son contraire, se faire emmerder et humilier par ses supérieurs (parfois parfaitement nuls et incompétents), tuer des civils, et faire caca dans des caisses en alu. Et que y'a pas mal de tarés, d'asociaux, de paumés et de sadiques chez les soldats. Et aussi "des braves types qui font juste leur boulot". Bref, l'histoire habituelle. Sans l'héroïsme de "on libère l'Europe du joug nazi", qui pouvait encore rendre sympathique l'équipe de Band of Brothers.

 

sons_of_anarchyEt une nouveauté : Sons of Anarchy, l'histoire d'une bande de motards genre Hell's Angels, de gros méchants (trafiquants d'armes pour le compte des gangs de Noirs de L.A.), mais un peu gentils quand même (parce que leurs ennemis sont des motards nazis). Avec un héros beau gosse comme tout, fils du fondateur du clan, dont l'ex-femme enceinte est toxico, la maman remariée au nouveau chef et très ambitieuse (et bien conservée avec de gros lolos).

tropa_de_elite02Quant au cinéma, je me suis regardé récemment Tropa de elite, qui parle d'un bataillon d'élite de la police de Rio de Janeiro, le BOPE, dont la tâche consiste à mener la guerre (au sens premier) aux trafiquants des favelas. A côté, l'Irak pour les Marines, c'est un parcours de santé. Il n'y a qu'à comparer le nombre de tués... Un film bien sûr hyper dur, violent, sans espoir. Mais peut-être malheureusement lucide.

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Commentaires
L
Ça va, mon ami! Mon frère Vinicius voyagera à Paris au jour 25 décembre prochain. Il restera là pour un cours qu´ il a acheté. Est-ce que tu voyagera à TOulouse pour le Noel? Si tu pouvait lui encontrer, je peux lui envoyer autre caipiranha au pois! <br /> <br /> Je t´ambrasse<br /> Lúcio Jr.
L
ça va mon ami! Comment-tu vas? Moi et lucio pére ont écris ensenble un article sur tropa de elite. Il est dans mon blog penetralia et s´appelle "Tropa de Elite sob o signo da perversão". <br /> <br /> Au revoir, je t`ambrasse!<br /> <br /> Lúcio Jr.
J
Merci.<br /> <br /> Et courage, ça reviendra (les bons bouquins). Et puis un post le 11 septembre, forcément ...<br /> <br /> Palaniuck, je sais que c'est bien, mais je n'en ai lu qu'un et je n'ai pas du tout accriché, ni à l'écriture, ni à l'univers. Comme ils sont très particuliers tous les deux, je n'ai pas insisté, persuadé que je n'accrocherai pas non plus aux autres.<br /> <br /> Sinon, pour rigoler un bon coup, il y a Carrese, dont on n'entend plus du tout parler (j'ai un faible pour Conduite accompagnée et les veuves gigognes).<br /> <br /> Courage camarade.
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