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Du noir mais pas que
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Du noir mais pas que
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11 mars 2012

La rivière noire - Arnaldur Indrison

La rivière noire, Arnaldur Indridason, trad. Eric Boury, Métailié Noir, 2011.

Du noir, mais pas que. Du gris, aussi.

9782864247586FSLes Nordiques se suivent et ne se ressemblent pas. Si la Suède de Jens Lapidus prenait des airs de L.A. façon James Ellroy, l'Islande d'Indridason... Euh... Ben, c'est plutôt l'Islande.

Passer de Lapidus à Indridason, c'est passer d'un rythme trépidant à... une certaine lenteur. C'est passer de kilos de coke à deux pilules de Rohypnol, c'est passer de truands forts en gueule, bien cinégéniques à de pauvres types, de pauvres salauds ordinaires.

Alors si le choc est rude (comme par exemple marcher 200m à pieds dans la poudreuse après avoir dévalé tout schuss une belle rouge bien mûre), une fois installé dans le rythme pépère de l'Islandais, on se laisse un peu aller à apprécier.

Le sémillant Erlendur est en vacances (du coup, nous aussi, de sa déprime, sa nostalgie gluante et de ses gosses ingrats et toxicos), et c'est sa collègue Elingborg qui s'y colle. Ah oui, parce que l'histoire commence avec un meurtre (étonnant, non ?), celui d'un gars, apparemment célibataire sans histoire, mais sur lequel on retrouve des capsules de la "drogue du viol". Alors, vengeance d'une de ses victimes ? Coup monté par un complice particulièrement retors ? En tous cas, une fois de plus, la violence des hommes sur les femmes, la lâcheté des gens, le mensonge et l'hypocrisie de la société sont derrière tout ça. Youpi.

Le flair d'Elingborg (aux deux sens du terme) va la conduire, petit à petit, vers la solution. En chemin, on découvre avec elle un trou du cul du monde version islandaise avec sa population soupçonneuse mais sympathique (ouais, bof), ses soucis avec son ado d'aîné (passionnant) et en arrière-plan, un pays où demander à quelqu'un comment il va ce matin, c'est déjà violer son intimité. Reykyavik - Rio de Janeiro... Il y a des nuances. Bon mais je suis sûr que c'est Indridason qui voit un peu tout en grisâtre, parce que j'ai eu connu une Islandaise hyper avenante dont le rire cristallin sonnait à tout bout de champ, et quand elle me parlait de son pays, ça évoquait plutôt des soirées interminables (aah, la magie de l'été hyperboréal !), des bains dans des sources d'eau chaude au milieu de la neige, des virées dans les pubs avec une bonne ribambelle de potes rigolards.

En tous cas, je préfère garder cette image-là que celle, tristouille, des polars d'Indridason.

Voilà, à lire peut-être au sortir de l'hiver pour se dire que finalement, on n'est pas si mal (je parle pour les pauvres Métros gelés. Bisous.)

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Commentaires
P
Ben quand même, l'ambiance n'est pas à la franche rigolade...
M
Je ne trouve pas ces polars tristouilles, peut être le premier (les jarres)
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